Budget record, Stade de France, caméras sur les arbitres amateurs… Ce qu’il faut retenir de l’Assemblée générale de la FFF
La Fédération française de football a adopté un budget prévisionnel d’un « niveau inédit » de 299,1 millions d’euros pour l’exercice 2025-2026, samedi.
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La Fédération française de football (FFF) a tenu son Assemblée générale à Clairefontaine (Yvelines), samedi 14 juin. L’occasion d’acter plusieurs points importants à l’aube de la saison 2025-2026. Budget, gestion des violences dans le monde amateur ou encore règlement des compétitions… Voici ce qu’il faut retenir de cette assemblée générale.
Près de 300 millions d’euros de budget, un record
La FFF a adopté un budget prévisionnel record de 299,1 millions d’euros pour la prochaine saison ce samedi. « Près de 300 millions d’euros, c’est un niveau inédit pour la Fédération », a estimé la trésorière Véronique Lainé, un budget bâti notamment « sur de nouveaux contrats de partenariats avec Nike jusqu’en 2035 et le Crédit Agricole pour le naming Coupe de France et moins dépendant des droits télés ». À titre de comparaison, le budget 2023-2024 validé en décembre dernier était de 283,6 millions d’euros.
La FFF prévoit de consacrer 106,2 millions d’euros d’aide au football amateur et 14 millions au développement du football féminin. Ce budget table notamment sur un quart de finale de l’équipe de France féminine au prochain Euro en Suisse (2-27 juillet), a expliqué le directeur financier Marc Varin. Pour l’équipe masculine, la FFF vise également un quart de finale au Mondial 2026, mais comme la compétition (11 juin-19 juillet) se terminera après la clôture des comptes, le résultat sera « reporté à l’exercice 2026-2027 », a-t-il précisé.
La FFF retournerait « bien volontiers » au Stade de France
Pour la prochaine saison, dix matches de l’équipe de France sont programmés dont cinq dans l’Hexagone mais hors du Stade de France, a aussi prévenu Marc Varin, puisque l’accord n’a pour l’instant pas été renouvelé entre les Bleus et l’enceinte de Saint-Denis. Parmi les autres points évoqués samedi, le président de la FFF Philippe Diallo a précisé que les négociations se poursuivaient avec le Stade de France et son nouveau gestionnaire, GL Events, en rappelant que « la Fédération n’a pas le couteau sous la gorge ».
« Si les interrogations que nous avions au moment des premières discussions avec GL Events peuvent être levées, c’est bien volontiers que la Fédération retournera avec son équipe de France au Stade de France », a expliqué le dirigeant. Une « phase intense de négociations » a été « suspendue » pendant l’examen des recours de l’ancien concessionnaire Vinci-Bouygues, mais le dernier a été levé jeudi, ce qui a permis la signature du contrat. « Je ne manquerai pas de reprendre les échanges avec GL Events puisque j’ai dit tout l’intérêt et l’attachement que la Fédération portait au Stade de France », a ajouté Philippe Diallo.
Des caméras sur les arbitres amateurs pour dissuader des actes de violences
Enfin, la FFF va équiper des arbitres de matches amateurs sensibles de caméras sur la poitrine pour lutter contre les violences et incivilités, a annoncé le président Philippe Diallo. Le premier effet de cet outil est « la dissuasion », a-t-il estimé, les joueurs se sachant filmés devraient se montrer moins vindicatifs. Ce dispositif a déjà été testé cette saison dans trois districts, la Loire, le Grand Vaucluse et la Moselle, a détaillé la FFF. Dans la Loire, il a été appliqué à 140 matches depuis 2017, et pour deux seulement les images ont ensuite servi en commission de discipline, accréditant l’effet dissuasif, explique-t-on de même source.
« Il faut apporter une réponse intransigeante à ces fauteurs de troubles qui viennent perturber nos compétitions et nous empêchent de jouir pleinement du plaisir de jouer au football », a commenté Philippe Diallo. La FFF a proposé d’autres mesures pour lutter contre les violences et incivilités dans le football amateur. Parmi elles, que seuls les capitaines puissent s’adresser aux arbitres comme chez les professionnels, l’instauration de suspensions temporaires de match où les deux équipes rejoignent leur surface de réparation pour faire tomber la pression ou l’utilisation du carton blanc pour une exclusion temporaire d’un joueur pour incivilité. Le Comex a également proposé que la Fédération porte plainte systématiquement comme partie civile, ainsi que les ligues et les districts, en cas d’agression d’arbitres.
La Ligue 3 verra bien le jour en 2026-2027
Réclamé par le Comité exécutif de la FFF, la création d’un championnat de Ligue 3 professionnel en remplacement de l’actuel National 1 aura bien lieu, comme annoncé, à partir de la saison 2026-2027. Il mettra aux prises dix-huit engagés avec des modalités d’accession en Ligue 2 déjà arrêtées. En plus des deux premiers qui monteront directement, des barrages seront organisés avec des matches secs entre 3e et 6e, ainsi qu’entre 4e et 5e de la saison. Les deux survivants se défieront sur le terrain du mieux classé, avant un ultime affrontement entre le vainqueur et le 16e de Ligue 2.
Le format de la nouvelle Coupe de la Ligue féminine acté
Chez les féminines, le format de la nouvelle Coupe de la LFFP a été définitivement acté : elle regroupera les douze clubs d’Arkema Première Ligue et les douze de Seconde Ligue pour s’articuler en deux phases. D’abord, une phase de poule avec cinq groupes géographiques de quatre ou cinq équipes, à laquelle les clubs européens (OL Lyonnes, PSG et PFC) seront exemptés. Puis une phase à élimination directe sur matches secs mettant aux prises les cinq vainqueurs de groupe, rejoints par les trois cadors à partir des quarts. Comme déjà annoncé, la finale se jouera à Abidjan en Côte d’Ivoire.
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