Football : avec un nouveau staff, Trélissac veut « remonter en National 3 »

Le bilan de la saison a été assez vite dressé. « Le club avait les moyens financiers et techniques de se maintenir. L’osmose ne s’est pas faite entre le staff et les joueurs », décrit le patron du TFC et des Leclerc de l’agglo de Périgueux. Il y avait même une vraie rupture entre Valentin Dumont et son vestiaire mais aussi ses dirigeants comme le désormais ex-entraîneur l’a admis lui-même dès samedi 17 mai après le dernier match.

Mardi 20, le staff a été reçu par la direction pour mettre fin à sa mission. Le nom du nouvel entraîneur a été révélé dans la foulée. Sans grande surprise, il s’agit de Mohamed Akki qui vient d’achever sa saison de Régional 2 sur le banc du club basque Hiriburuko Ainhara (Saint-Pierre-d’Irube), avec une belle deuxième place.

Plus d’équipe C

« C’est un challenge excitant, dans le plus grand club de Dordogne, qui possède un vrai potentiel », explique celui-ci. À 39 ans, il compte déjà treize ans de coaching derrière lui, de Chamiers à l’Aviron Bayonnais en passant par Anglet B ou Trélissac, déjà, chez les U16, U17 et la R3. « J’étais un joueur moyen mais j’ai tout de suite eu la fibre d’entraîneur », explique celui qui a passé ses deux dernières saisons comme responsable du centre de performance de l’Athletic Bilbao. « Je pense que le TFC peut être un tremplin pour lancer ma carrière. » En attendant, Mohamed Akki est en cours de validation de son DES (diplôme d’État supérieur), nécessaire pour diriger une équipe de N3.

« Avec les joueurs, je demande de la franchise et du respect mutuel. Qu’ils mouillent le maillot »

« On est entré en contact il y a dix jours, explique Fabrice Faure. On ne lui a pas caché la situation, les difficultés et on connaît ‘‘Momo’’, il me fait penser à Zivko [NDLR : Slijepcevic] dans sa façon de tout regarder, de ne pas compter ses heures, sa passion. »

Akki aura la responsabilité de tout le groupe senior, à savoir l’équipe de R1 et la réserve en R2. Pour des raisons autant sportives que financières, il n’y aura plus d’équipe C la saison prochaine. Il doit encore composer son staff et celui de la B. « Des gens performants, dans la même dynamique. » Lui se décrit comme « un passionné. J’ai la chance de vivre de ma passion, le football. Avec les joueurs, je demande de la franchise et du respect mutuel. Je veux les mettre dans les meilleures conditions et qu’ils me le rendent. Qu’ils mouillent le maillot. »

Un salarié de moins

Qui sera sur le terrain ? Le club espère garder l’essentiel de l’effectif 2024-2025. Les joueurs seront reçus jeudi 22 et vendredi 23. Le staff connaîtra alors ses besoins. Mais « on veut des guerriers sur le terrain », martèle Faure. Comme un portrait en creux de la saison écoulée ? « On devrait éviter les départs massifs. On veut s’appuyer sur notre formation mais cela ne suffit pas », reprend le président. Le TFC compte bien utiliser les cinq contrats fédéraux auxquels il a droit. Mais « on va réduire la voilure ».

« La Ville de Trélissac et plusieurs partenaires ont dit qu’ils seraient toujours là », assure le dirigeant. Mais les subventions sont ce qu’elles sont en ce moment et le budget devrait passer d’environ 1 million d’euros à « 700 000 ou 750 000 euros ». Ce qui reste une grosse somme en Régional 1. Néanmoins, le club va faire des économies partout. Au moins un salarié administratif devrait quitter le TFC, si ce n’est pas deux et les éducateurs salariés ne sont pas encore fixés.

Sportivement, la reprise de l’entraînement est prévue le 14 juillet. La préparation ressemblera à celle d’une équipe de National 3. Histoire de tout faire pour ne pas s’éterniser dans le bourbier du R1.