Football : le SUA répond au FC Marmande et dénonce « un système »
Allumés par leur homologue du FC Marmande dans le cadre d’un litige qui les oppose, les présidents du SUA, Sandrine Péquignot et Johan Jourdan, répliquent aux propos du Marmandais lequel n’a pas mâché ses mots à leur endroit.
« Nous intervenons pour remettre l’église au milieu du village et préciser qu’on défend les intérêts de notre club, point barre, écrivent dans un communiqué les dirigeants agenais. Nous serions des procéduriers ? En huit ans, c’est la première fois que nous recourons à la commission des litiges alors que Marmande l’a déjà saisie trois fois cette saison. Nous n’avons fait aucune réserve, aucune réclamation, aucune évocation. Nous avons acquis 47 points sur le terrain. Ce n’est pas le cas de Marmande qui en a gagné 42 sur le rectangle vert et qui en a acquis 6 de plus, via des contentieux visant à traquer les négligences des autres clubs et à transformer deux défaites en victoires contre Prigonrieux et Lormont. Visiblement, ces procédures ne plaisent que dans un sens ».
Rapport à l’argent
Et de préciser l’objet de leur démarche devant la Ligue dont ils ont fait appel de la décision : « Concernant le rapport à l’argent dans le foot amateur, là encore, on mélange tout. Bien entendu, il y a des compléments financiers dans la plupart des clubs régionaux, des primes de victoire et/ou des fixes qui sont déclarés dans les comptes des clubs et qui sont sans rapport avec notre affaire. Ce que l’on conteste, c’est autre chose, c’est un système hors club et hors FFF qu’on connaît bien, puisqu’avant de le mettre en œuvre à Marmande cette saison, les deux personnes qui en sont à l’origine, un entrepreneur agenais et un ancien joueur pro désormais directeur sportif, sont venus le « vendre » au SUA et aux autres clubs de l’agglomération. Le principe, prendre en charge hors du club 4 à 8 joueurs, les héberger, les transporter, subvenir à leurs besoins et leur permettre de se consacrer intégralement au football. Le représentant de Marmande en commission a reconnu cette prise en charge à Agen et a précisé que certains de ces joueurs étaient en attente de régularisation et ne pouvaient donc pas travailler. On estime simplement que cela est contraire aux règlements généraux de la FFF, au statut du joueur amateur et a faussé la compétition ». Les présidents du SUA disent « ne pas avoir été surpris » d’avoir été déboutés en première instance. « Personne n’a contesté notre récit », assurent-ils.
« Cette situation, tout le monde la connaît, y compris le District, les joueurs s’entraînent sur nos terrains et en ont été sortis par les services municipaux à plusieurs reprises. Mais on n’est pas enquêteurs, on n’a pas la volonté de l’être et la commission des litiges a estimé qu’on manquait de preuves. » La même commission a saisi depuis la commission de contrôle des mutations qui peut sanctionner les joueurs ou retirer des points au club et devant laquelle c’est, cette fois-ci, au joueur amateur de prouver l’origine de ses revenus en dehors du cadre du football ainsi que le comité directeur de la Ligue qui appréciera la pertinence de saisir le procureur de la République.
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