Football : une plainte formelle déposée contre Dimitri Payet pour violences par le parquet brésilien

Le parquet brésilien a annoncé vendredi 20 juin avoir déposé une plainte formelle contre le footballeur français Dimitri Payet, qu’une avocate brésilienne accuse de « violence physique et psychologique ». « Une plainte a été déposée contre Dimitri Payet, remise au VIIe tribunal des violences domestiques », a déclaré le ministère public dans un courrier électronique transmis à l’AFP, sans donner plus de détails sur l’acte d’accusation.

« Un petit pas, mais une grande victoire », a réagi sur Instagram l’avocate Larissa Ferrari, qui avait porté plainte fin mars à Rio contre l’ex-joueur de l’Olympique de Marseille, avec lequel elle affirme avoir eu une relation amoureuse. Le mois suivant, Larissa Ferrari avait déclaré à l’AFP en avril que Dimitri Payet avait exigé des « preuves d’amour » impliquant des « humiliations », telles que des vidéos d’elle « buvant sa propre urine, l’eau des toilettes ou léchant le sol ». Selon la presse brésilienne, citant un procès-verbal de la police, le Français aurait reconnu une relation extraconjugale mais nié les violences.

Sur Instagram, la plaignante relaie la réaction de ses avocats, qui « expriment leur satisfaction après la décision du parquet ». « Il s’agit d’un pas décisif vers la vérité et la réparation des dommages causés à notre cliente », ajoute le cabinet, pour lequel « cette mesure démontre que les autorités sont conscientes de la gravité des faits et qu’elles sont disposées à faire en sorte que les comportements portant atteinte à la dignité des femmes ne restent pas impunis, quel que soit le profil public de la personne faisant l’objet de l’enquête ».

Sollicitée par l’AFP, la défense de Dimitri Payet n’a pas répondu dans l’immédiat. L’ancien Marseillais s’était engagé en 2023 pour deux saisons, jusqu’au 30 juin 2025, avec le club brésilien Vasco de Gama. Cependant, les deux parties ont annoncé début juin être parvenues à un « accord à l’amiable pour mettre fin de façon anticipée au contrat » qui les liait.