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Girondins de Bordeaux au tribunal de commerce. Une dernière audience sans surprise, les juges ont la main

Lancé le 21 janvier, avec le prolongement par le tribunal de commerce du redressement judiciaire, le calendrier se sera donc terminé à l’heure près : les juges ont indiqué ce vendredi aux Girondins qu’ils annonceraient leur décision d’homologuer, ou non, le plan de continuation pour en sortir le 24 juin, à 9 heures. Soit deux heures avant la convocation du club bordelais par la DNCG, organe de contrôle de la Fédération, décisif pour poursuivre en National 2.

Quelles exigences pour Lopez ?

En attendant, l’actuelle direction fera comme si. Rien, lors de cette septième et dernière audience, ne lui aura indiqué une liquidation à venir. Terminé la veille à 23 h 59, le vote des quelque 400 créanciers lui a été favorable à près de 70 % des suffrages exprimés, avec 10 classes favorables sur les 15. Si l’accord avec Fortress rendait la consultation symbolique, la direction des finances publiques et l’URSSAF ont finalement donné leur accord – la première a voté contre la petite partie de la dette (190 000 euros) écrasée à 90 %.

Après la présentation du plan, les intervenants ont suivi le fil de leurs précédents discours, notamment ceux du 27 mai. Le mandataire, représentant des créanciers, a surtout regretté l’absence d’appel d’offres en début d’année qui aurait offert une alternative. Les représentants de la Mairie et de la Métropole bordelaise ont rappelé leur position, contre le plan. Ils souhaitent la poursuite d’activité mais déplorent l’écrasement de la dette de loyer du stade (19,7 millions d’euros). Le procureur ne s’est pas prononcé contre, non plus.

Restent les deux questions à trancher par les juges : le plan est-il viable au-delà de deux ans ou trois ans sans remontée en L2 ? L’actionnaire, qui prévoit jusqu’à 70 millions d’euros d’apport dans les dix prochaines années dans le scénario le plus défavorable, tiendra-t-il ses engagements ? Le tribunal possède des leviers pour s’en assurer (sanctions en cas de défaillance, inaliénabilité de certains actifs, déposit d’une certaine somme sur un compte). Si homologation il y a, ce sera l’une des curiosités du jugement.

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Cédric

Depuis 1998, je poursuis une introspection constante qui m’a conduit à analyser les mécanismes de l’information, de la manipulation et du pouvoir symbolique. Mon engagement est clair : défendre la vérité, outiller les citoyens, et sécuriser les espaces numériques. Spécialiste en analyse des médias, en enquêtes sensibles et en cybersécurité, je mets mes compétences au service de projets éducatifs et sociaux, via l’association Artia13. On me décrit comme quelqu’un de méthodique, engagé, intuitif et lucide. Je crois profondément qu’une société informée est une société plus libre.

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