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Girondins de Bordeaux. Laurent Cotret : « Le projet de Kahn est hors-jeu, notre proposition est bien meilleure »

Il est ressorti que notre plan de continuation est examiné par le tribunal. On va poursuivre cet examen le 13 juin. C’est un processus complexe, mené depuis plusieurs mois. On est, je l’espère, sur le chemin de la réussite. Je demeure optimiste car on a énormément travaillé et on s’est donnés les moyens de réussir, le consensus avec une partie des créanciers, beaucoup de travail de l’actionnaire.

Vous avez désormais un concurrent en la personne d’Oliver Kahn…

Je ne trahirai pas les secrets de la chambre du conseil mais son texte a paru étrange à beaucoup de monde, pas seulement à nous. Le timing aussi est étrange. Le contenu encore davantage. On ne peut pas dire qu’il y ait une compétition, en tout cas ce n’est pas comme ça que nous le voyons et, je pense, que le tribunal le voit.

Ce n’est donc pas un projet sérieux à vos yeux ?

Si vous aviez lu leur texte, vous auriez la réponse à votre question. Évidemment non. Mais ce n’est pas vraiment une surprise. Quand on vient par la porte de derrière, qu’on apparaît soudainement la veille de l’audience pour créer un trouble qui n’a pas échappé à la juridiction, tout ça est bizarre. Si je peux me permettre, ce projet est hors-jeu. Quand on l’a lu hier soir (lundi)… Il parle de lui-même. Sans trahir les débats, les conditions de recevabilité n’y sont pas. Lors de nos échanges avec eux, on leur a plusieurs fois expliqué qu’il fallait mettre du concret sur la table. Il n’est jamais venu.

Avez-vous amendé votre plan de continuation après la concrétisation de l’intérêt d’Oliver Kahn ?

Pas du tout. Nous sommes convaincus que notre proposition aux créanciers l’emportera car c’est la meilleure. Elle est bien meilleure, même avant toute la levée des conditions suspensives (le projet de Kahn en comporte six pour l’instant, NDLR). Évidemment, dans un plan de classes de parties affectées, ça n’arrive quasiment jamais de faire l’unanimité.

Avez-vous demandé un report de l’audience de la DNCG ?

Non, pas en l’état. On savait que le timing était serré. Pour l’instant, on a tenu les délais, le plan est finalisé, le vote des classes est en cours. On espère avoir le résultat des votes le 13 juin (les créanciers ont deux semaines pour voter, NDLR), un plan étudié dans la sérénité. Nous souhaitons une adoption dans la sérénité pour ensuite aller défendre notre dossier dans la DNCG.

Vous ne proposez que 3 millions sur les 20 dus à la Métropole pour les loyers du stade. Comprenez-vous que cela heurte, puisque l’on parle d’argent public ?

Évidemment. Mais en parallèle, nous avons un accord sur le loyer du stade. Notre objectif est de remonter très vite, de remplir le stade, que celui-ci ne soit pas juste occupé par un ou deux concerts et matchs de rugby par an. Il y a des contreparties à cet abandon, c’est principalement que le club vive. On a dialogué, on a vu la présidente de la Métropole qui a toujours été à l’écoute, au même titre que la Ville.

Quel est le poids de Fortress ?

Il est important. Nous avons échangé avec eux, avec King Street et avec l’ensemble des créanciers.

Des supporters manifestent leur colère autour du tribunal de commerce. Qu’en pensez-vous ?

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Cédric

Depuis 1998, je poursuis une introspection constante qui m’a conduit à analyser les mécanismes de l’information, de la manipulation et du pouvoir symbolique. Mon engagement est clair : défendre la vérité, outiller les citoyens, et sécuriser les espaces numériques. Spécialiste en analyse des médias, en enquêtes sensibles et en cybersécurité, je mets mes compétences au service de projets éducatifs et sociaux, via l’association Artia13. On me décrit comme quelqu’un de méthodique, engagé, intuitif et lucide. Je crois profondément qu’une société informée est une société plus libre.

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