Girondins de Bordeaux. Les dix moments marquants de cette première saison en National 2
1. Poitiers (31 août) : la lumière est venue de Diabaté
Faute d’accord pour l’utilisation du Matmut Atlantique, les Girondins lancent leur championnat contre Poitiers au Stade Sainte-Germaine du Bouscat. Pour leur premier match à un niveau amateur depuis 87 ans, ils évoluent à huis clos à cause du conflit entre les deux groupes ultras. Après avoir dirigé son premier entraînement trois jours plus tôt, l’entraîneur Bruno Irles monte un groupe de 14 joueurs dont neuf destinés à la N3. Menés, ils s’accrochent et le portier Lassana Diabaté égalise à la dernière seconde de la tête.
2. Saumur (5 octobre) : la première victoire
Après quatre journées, les Girondins n’ont toujours pas gagné et ne cumulent que trois points, dans la zone de relégation. Andy Carroll, auteur d’un doublé le week-end précédent face à Châteaubriant (2-2) pour ses débuts sous le maillot bordelais, fait encore parler la poudre à Saumur. Il ouvre le score puis arrache la victoire à dans les dix dernières minutes (1-2). Ce premier succès débloque la saison puisque les Bordelais ne perdront plus le moindre match avant fin décembre.
3. Saint-Malo (23 novembre) : Bordeaux est dans le coup
Leader de la poule depuis début octobre, Saint-Malo compte déjà huit points d’avance sur les Girondins. Les hommes de Bruno Irles (quatre victoires en cinq matchs) jouent gros. Le président Gérard Lopez et le directeur sportif John Williams s’adressent au vestiaire dans la semaine. Malgré l’absence d’Andy Carroll, suspendu, Bordeaux fait plus que bonne figure et aurait pu obtenir mieux qu’un nul (1-1) vu sa seconde période. Mais il est troisième, semble sur la bonne voie et garde le droit d’y croire.
4. Rennes (22 décembre) : la parenthèse Coupe de France se referme
Habitués à entrer en Coupe de France au huitième tour ou en 32e de finale, les Girondins sont partis de bien plus loin cette saison. Ils ont donc croisé et éliminé Seudre Océan (D1), Bassens, Coeur Médoc Atlantique (R2), Bressuire (R1) et les Herbiers (N2) avant de retrouver le Stade Rennais pour une affiche qui rappelait quelques bons souvenirs aux supporters. Près de 20 000 personnes ont assisté au match, perdu avec les honneurs par les Marine et Blanc (1-4). Place exclusivement au championnat.
5. Granville (11 janvier) : et si c’était un signe ?
Une semaine après un revers aussi inattendu qu’inquiétant face à Locminé au Matmut (0-1) pour le premier match de 2025, les Girondins sont attendus au tournant à Granville. Le match est particulièrement soporifique mais les dernières minutes emportent tout : ouverture du score de Carroll (85e), égalisation sur pénalty des Normands (90e + 2) et surtout but de la victoire inscrit après plus de 100 minutes de jeu par Nassim Ranem, sur un corner inexistant. Le destin semble sourire aux Bordelais, deuxièmes.
6. Dinan (8 février) : la prise de pouvoir
Au moment de recevoir Dinan, les Girondins restent sur quatre victoires. Après la défaite de Saint-Malo la veille, ils peuvent prendre la tête du groupe pour la première fois de la saison. Devant plus de 10 000 personnes, affluence désormais habituelle au Matmut, ils ne tremblent pas et s’imposent sans difficulté (3-1). La célébration avec les deux groupes ultras est forte.
7. Bourges (15 février) : le tournant raté
Nouveaux leaders, les Bordelais ont l’occasion d’enfoncer le clou alors que Saint-Malo n’avance plus. Mais ils sont dominés dans tous les secteurs et menés 2-0 après 27 minutes. Ils s’accrochent, égalisent deux fois malgré un nouveau but adverse, mais s’inclinent s’inclinent dans les arrêts de jeu sur le but de l’ancien du cru, Ervin Taha (4-3). Le scénario se répètera à Avranches trois semaines plus tard (3-2). Sur un ultime long centre, Diabaté ne capte pas le ballon et est sanctionné d’un penalty sévère en voulant le récupérer (4-3).
8. Saumur (8 mars) : le coup sur la tête
Après Bourges, les Girondins ont rechuté à Châteaubriant (1-2) avec des faits de jeu contraires et ils ont perdu la première place. Le retour au Matmut Atlantique contre un relégable, Saumur, doit les relancer vers l’avant. Mais ils manquent plusieurs occasions d’ouvrir le score en première période et sont punis en contre en deuxième. Malgré le retour de blessure de Carroll, ils sont stériles et peu inspirés offensivement et la série s’allongera jusqu’à cinq défaites consécutives
9. Saint-Brieuc (19 avril) : la première place s’envole
Les victoires à Orléans contre un Saint-Pryvé en chute libre (1-2) puis contre Saint-Malo avec un avantage précoce (1-0) conservé devant 16 600 supporters entretiennent un espoir de montée. Le troisième match couperet dans la lutte à la montée sera celui de trop : après, comme face aux Malouins, 20 premières minutes de pressing haut, les Bordelais s’essoufflent. Les Briochins s’imposent logiquement (1-0) et prennent le large. Plus personne ne les reverra.
10. Les Herbiers (3 mai) : en eau de boudin
Les Girondins s’accrochent au maigre espoir de revenir à la deuxième place pour un hypothétique repêchage. La première période livrée aux Herbiers est consternante et règle la question (0-2). Il semblait difficile de faire pire que ça, mais les Bordelais y parviennent deux semaines plus tard à Locminé (promu et plus petit budget) qui les domine de la tête et des épaules, du début à la fin (2-0). Il était temps que la saison s’achève.
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