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Grenoble : le GF38 attaquent la Métropole sur la gestion du stade des Alpes

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C’est une passe d’armes inédite que se livrent les deux clubs phares de Grenoble face à leur propre métropole. Le Grenoble Foot 38 (Ligue 2) et le FC Grenoble Rugby (Pro D2) ont publié ce vendredi un communiqué commun dans lequel ils répondent point par point à des déclarations tenues lors du dernier conseil métropolitain. Le document, intitulé « Les 7 mensonges de la Métropole« , conteste fermement plusieurs affirmations relayées par la collectivité au sujet du Stade des Alpes. Les deux clubs, qui partagent l’enceinte iséroise, s’opposent notamment à l’estimation du coût de fonctionnement du stade (qu’ils chiffrent à 200 000 euros pour la saison à venir, contre 1,5 million selon la Métropole), ainsi qu’à l’idée qu’ils refuseraient de chercher un sponsor pour un naming.

300 000€ investis par les clubs

Selon eux, cette possibilité n’a jamais été ouverte, et serait même interdite par le règlement local de publicité. Sur le plan financier, GF38 et FCG admettent demander une rallonge de 800 000 euros, mais précisent qu’elle viendrait s’ajouter à une participation actuelle de 400 000 euros, bien inférieure à ce qu’aurait coûté la gestion du stade en régie publique. Ils mettent aussi en avant les investissements réalisés par leurs soins — près de 300 000 euros ces cinq dernières années — et nient devoir deux millions d’euros à la Métropole via la société Grenoble Alpes Sport (GAS), dont ils proposent un règlement échelonné.

Ce bras de fer intervient dans un contexte tendu. La Métropole a acté le passage en régie directe du Stade des Alpes à partir du 30 juin, mettant fin à la convention d’exploitation actuelle. Pour les deux clubs, cette décision risque d’alourdir considérablement leurs charges, alors que le GF38 vient de terminer en milieu de tableau de Ligue 2 (9e avec 46 points, à 9 unités des barrages), et que le FCG vise un retour durable dans l’élite du rugby français. La guerre des chiffres et des récits est donc lancée, avec pour enjeu l’avenir d’un stade.