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Journée contre l’homophobie : Jonathan Gradit, Nemanja Matic et Ahmed Hassan, trois joueurs de Ligue 1 sanctionnés pour leur comportement

Ce devrait être un match comme les autres. Pourtant, chaque année, la rencontre de Ligue 1 placée sous le signe de la journée contre l’homophobie cause des remous. Cette saison, plusieurs joueurs du championnat de France se sont signalés par des comportements contraires aux valeurs portées par l’événement. Trois d’entre eux, Jonathan Gradit (RC Lens), Nemanja Matic (Olympique lyonnais) et Ahmed Hassan (Le Havre AC) ont été sanctionnés pour leur attitude lors de cette journée, a annoncé mercredi 4 juin la Ligue de football professionnel (LFP).

Le 17 mai, lors dernière journée de Ligue 1, toutes les équipes arboraient un écusson spécial sur une manche de leurs maillots, à l’initiative de la Ligue de football professionnel (LFP). L’arc-en-ciel de la communauté LGBT + ainsi que le mot «homophobie» barré de rouge et remplacé par le mot «football» accompagnaient le logo du championnat. L’Egyptien Ahmed Hassan et le Serbe Nemanja Matic s’étaient désolidarisés en choisissant de recouvrir d’un sparadrap cet écusson. Ils ont écopé de deux matchs de suspension ferme et deux avec sursis et ont accepté de participer dans un délai de six mois à une action de sensibilisation à la lutte contre l’homophobie dans le football.

De son côté, le Français Jonathan Gradit a été suspendu un match ferme par la commission de discipline de la LFP pour avoir proféré une insulte homophobe à la mi-temps de la rencontre contre Monaco, cette même journée. Le RC Lens avait fait savoir que son capitaine allait reverser «sa prime d’éthique […] à la fondation du club». «Le club, très à cheval sur le respect au sens large, et le joueur, qui souhaitait s’excuser de manière concrète, sincère et proactive, ont acté le retrait de sa prime d’éthique, avait affirmé le Racing. Elle est reversée à la fondation du club qui va la flécher vers des actions à visée éducative et citoyenne.»

De son côté, l’attaquant égyptien du FC Nantes Mostafa Mohamed avait refusé d’être aligné ce jour-là, justifiant sa décision par ses «origines» et sa «foi». Le joueur estime que son refus d’y prendre part «n’exprime ni rejet ni jugement, seulement une fidélité à ce qui [le] construit. […] Chacun porte en lui une histoire, une culture, une sensibilité. Vivre ensemble, c’est aussi reconnaître que cette diversité peut s’exprimer de manière différente selon les personnes». Pas une première : Mostafa Mohamed adopte cette attitude depuis trois ans. Alors, comme l’année passée, le FC Nantes l’a sanctionné financièrement, reversant l’amende à une association de lutte contre l’homophobie.

Auteur : LIBERATION, AFP

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Cédric

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