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Le Stade Rochelais et Paul Boudehent cultivent le plaisir des choses simples

Trois mois de galères ont redonné le goût des choses simples au Stade Rochelais. La preuve, son premier bonus offensif en 2025, dimanche contre Montpellier (48-17), a entraîné une joie sincère et visible. Parmi les plus beaux sourires de la soirée, celui de Paul Boudehent. Depuis son retour le 19 avril, qui correspond au début de la série de quatre succès, le flanker international de 25 ans est resplendissant, malgré une douleur tenace au sternum depuis mars et le dernier match du Tournoi contre l’Écosse.

Remplaçant, 2e ou 3e ligne, peu importe même si « c’est un autre jeu, pas toujours très drôle, sourit-il à propos de la seconde option. J’aime bien. » Or, son but est toujours de se « préparer en me disant que je vais prendre du plaisir, que ce n’est qu’un match. Quand je suis stressé, je ne suis jamais bon : c’est un jeu, il faut sortir du côté un peu solennel, rigide, qu’on peut avoir. Bien sûr, il faut être concentré, déterminé ; maintenant, ça ne reste que du rugby. »

Une énergie nouvelle

Ce que les Rochelais avaient probablement oublié. « On s’était peut-être vus un peu trop beaux, avec des prétentions qui nous dépassaient certainement, confie Paul Boudehent. Là, on veut juste jouer les uns pour les autres. C’est bateau mais c’est ce qui se passe. Ça fait du bien de changer d’énergie, d’être unis, de sentir une cohésion forte. On gagne et ça, c’est top, surtout qu’on n’a pas la mémoire courte. On ne veut pas s’enflammer parce qu’on a gagné 4 matchs : on en a perdu 9 avant (8 défaites et 1 nul, NDLR). »

« On ne va pas commencer à parler de la finale. On pense à Perpignan. Après, on pensera à Pau »

L’Angevin avoue ne toujours pas savoir ce qui bloquait son équipe, ni « ce qui s’est débloqué. Ce n’est pas qu’on a rectifié quoi que ce soit, je pense qu’on a trouvé quelque chose d’autre, une nouvelle source de motivation, d’énergie. C’était particulier, quand même, glisse-t-il à propos des 105 jours moroses de La Rochelle. Je ne suis pas manager ou expert mais quand tu dois gérer un groupe qui a gagné deux fois, peut-être que les mecs se lassent. Ça me fait un peu chier de dire ça mais c’est peut-être une réalité. Ça se passe mieux pour l’instant même si on a toujours l’impression d’être dans le cyclone. »

Raison de plus pour ne plus se projeter, malgré 57 points, deux matchs à jouer et un ballottage désormais favorable. « Il y a un mois, plus personne ne croyait en nous. Aujourd’hui, on a la volonté de faire… je ne vais pas dire l’impossible, mais d’aller chercher ce en quoi personne ne croyait. C’est un beau challenge. On a réussi, quand on était au plus bas, à aller chercher ce petit supplément d’âme qu’on avait peut-être perdu, mais on ne va pas commencer à parler de la finale. On pense à Perpignan. Après, on pensera à Pau. » Ce qui est sûr, c’est que de plus en plus de monde repense à La Rochelle.

Atonio rassurant

Sorti à la pause touché au genou, Uini Atonio était rassurant dans le vestiaire après coup, au point que pour Antoine Hastoy, taquin, le pilier faisait « du cinéma ». Romain Carmignani, en charge des avants, ne l’a pas suivi sur cette voie, mais indiquait que tout allait bien.

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Cédric

Depuis 1998, je poursuis une introspection constante qui m’a conduit à analyser les mécanismes de l’information, de la manipulation et du pouvoir symbolique. Mon engagement est clair : défendre la vérité, outiller les citoyens, et sécuriser les espaces numériques. Spécialiste en analyse des médias, en enquêtes sensibles et en cybersécurité, je mets mes compétences au service de projets éducatifs et sociaux, via l’association Artia13. On me décrit comme quelqu’un de méthodique, engagé, intuitif et lucide. Je crois profondément qu’une société informée est une société plus libre.

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