Ligue Europa : Tottenham soulève son premier trophée depuis dix-sept ans contre Manchester United
Avec ce titre, Tottenham met fin à une disette de 17 ans sans trophée, le dernier étant une coupe de la Ligue en 2008. Les Spurs se consolent un peu de leur finale de Ligue des champions 2019 perdue contre Liverpool. Ils soulèvent leur troisième Coupe d’Europe après la Coupe des Coupes 1963 et les Coupes UEFA 1972 et 1984. Et se fichent sans doute bien du spectacle proposé.
Un but aussi vilain que le match
Avec les absences de Kulusevski et Maddison, la mise au banc contrainte d’un Son trop court, la création du jeu s’annonçait complexe côté Tottenham. En face, le manager des Red Devils Ruben Amorim alignait son maître à jouer Bruno Fernandes un cran plus bas que d’habitude pour faire assurer des étincelles. Peine perdue. La première mi-temps était à la hauteur du niveau de jeu des deux équipes cette saison. On ne comptait plus les passes trop longues, les ballons bégayés en défense ni les bâillements amusés des quelques supporteurs de l’Athletic qui rêvaient il y a un mois d’une finale à domicile.
40 minutes tendues, voire carrément vilaines, quelques frissons tout de même. Quand Onana puis Maguire devaient s’y reprendre pour repousser les assauts de Johnson et Sarr (10e), ou quand le Mancunien Diallo reprenait un corner mal dégagé par Vicario, crochetait côté droit mais croisait trop sa frappe (17e). Du reste, pas grand-chose, si ce n’est des centres ratés qui venaient gâcher les débordements de Diallo (32e) ou Richarlison (45e).
De centre, celui de Sarr, trop court, n’était pas beaucoup plus réussi. Mais il suffisait à mettre en difficulté la défense des Red Devils : le ballon, contré du mollet par Johnson, rebondissait sur Shaw, particulièrement en difficulté ce mercredi. La hanche du défenseur mancunien envoyait le cuir entre Onana et son poteau droit. Lequel gardien ne parvenait pas à repousser cette balle rebondissante. Un but laid, oui, mais qui suffisait à faire hurler de bonheur tout le virage des Spurs (1-0, 42e).
Tous derrière
De basique, le plan de jeu des joueurs d’Ange Postecoglou devenait carrément restrictif en seconde période, avec un but d’avance. Tottenham se contentait de défendre et d’attendre. Leur seul contre, venu d’un Udogie à la récupération devant sa surface et qui déposait Casemiro sur 60 mètres, était bazardé par le contrôle de Johnson, pourtant seul aux 18 mètres (62e).
En face, Bruno Fernandes et les siens donnaient tout. Et n’étaient qu’à des sauvetages de Solanke, ou de Van de Ven, sur sa ligne après une tête d’Hojlund (69e), de recoller. Les entrées de Zirkzee et Garnacho, auteur d’une belle frappe enroulée du droit (75e), n’y changeaient rien. Malgré quelques frictions et une toute dernière tête de Shaw repoussée par Vicario (90e+ 7), les Londoniens pouvaient exulter. Et faire couler encore beaucoup de bière dans Bilbao.
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