Nantes-MHSC : « Qu’ils finissent la tête haute », Montpellier tourne la page de la Ligue 1 ce samedi à la Beaujoire
Le MHSC dispute, ce samedi 18 mai à Nantes (21 h), son dernier match en L1. La fin d’une époque, de seize années dans l’élite, et les derniers pas de nombreux joueurs.
Il revient quand l’autre s’en va. Un an après sa grave blessure à un genou, le 18 mai 2024 à Lens, Christopher Jullien va à nouveau fouler une pelouse de Ligue 1, ce samedi (21 h). Au moment où Montpellier va le faire pour la dernière fois. Après seize ans de présence ininterrompue dans l’élite, la Paillade va sceller à Nantes la fin d’une saison que plus personne n’a envie de continuer, sauf peut-être son entraîneur, Zoumana Camara.
Après quasiment dix mois de compétition et de déceptions, il est temps que tout s’arrête. Pour que tout reprenne, le 8 août, à l’étage du dessous, au sein de cette Ligue 2 où le MHSC sera si attendu, par ses futurs adversaires mais d’abord par lui-même.
« On restera pro, même pour ce dernier match »
D’ici-là, il lui reste un dernier au revoir. Pour la route et pas seulement. « Le groupe est plutôt investi. Cela fait un moment qu’on est officiellement relégué, mais dans l’état d’esprit et dans ce que montrent les joueurs, ils sont mobilisés. Et on restera pro, même pour ce dernier match », promet le coach pailladin.
S’il lui manque un succès après cinq matches, Camara a inoculé une autre envie, une autre philosophie aussi à un groupe rajeuni qui a semé des promesses. La Beaujoire est une dernière pelouse où planter les graines du futur.
À Nantes, polémique Mohamed et public qui « se fait chier »
Mais les Canaris ne seront pas là pour gazouiller. Premiers non relégables, sur une série de cinq matches sans succès ponctués des railleries de leur propre public, qui a chanté « On se fait chier », les jaune et vert sont sur la mauvaise pente. Les partenaires de l’ancien Montpelliérain Nicolas Cozza ont besoin d’un nul pour s’assurer d’un avenir en L1.
La polémique autour de leur attaquant, Mostafa Mohamed, qui refuse de jouer par « convictions » lors de cette journée de lutte contre l’homophobie, n’aide pas à la sérénité. L’Égyptien, que son club va sanctionner financièrement, avait déjà fait des siennes lors des deux ultimes saisons.
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Une redite, comme cette affiche en dernière journée. En mai 2021, dans une Beaujoire privée de public à cause du Covid, le MHSC de Michel Der Zakarian avait expédié le FCN de Waldemar Kita en barrages, en s’imposant 2-1. Non sans rancœur du coach franco-arménien à l’égard du président nantais, mais surtout en bon arbitre.
Ni Fayad ni Nzingoula, la probable « der » de Savanier
« On ne pense pas du tout à avoir un rôle d’arbitre, ce n’est pas mon souci, a balayé Camara, dont le nom avait circulé, l’hiver dernier à Nantes, pour succéder à Antoine Kombouaré. J’essaie d’infuser aux joueurs qu’il faut qu’ils finissent du mieux possible, la tête haute. »
Sans Khalil Fayad ni Rabby Nzingoula, animateurs des dernières rencontres mais suspendus, ce sera un beau défi avant de s’engouffrer vers l’après. Samedi, vers minuit, beaucoup de joueurs partiront, valise à la main. Pour des vacances ou un au-delà. Comme Téji Savanier, que l’été mènera probablement vers un autre club après six années à porter l’étendard montpelliérain. Il lui reste quelques minutes pour la route. Avant que la page se tourne. Pour tout le monde.
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