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Piratage des diffusions de compétitions sportives : « C’est l’ensemble de la filière sport qu’on met à mal », alerte l’Association pour la protection des programmes sportifs

Près d’un Français sur cinq regarde des compétitions sportives de manière illégale, selon l’Arcom. « C’est autant d’argent qui n’ira pas irriguer les clubs amateurs et professionnels », affirme Xavier Spender.

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Un match de Ligue des Champions sur un smartphone. Image d'illustration. (BERTRAND GUAY / AFP)

Un match de Ligue des Champions sur un smartphone. Image d’illustration. (BERTRAND GUAY / AFP)

« C’est l’ensemble de la filière sport qu’on met à mal » quand on pirate, a alerté, mercredi 14 mai sur franceinfo, Xavier Spender, le délégué général de l’Association pour la protection des programmes sportifs. Dans une étude de l’Arcom, révélée par la direction des Sports de Radio France mercredi, on apprend que près d’un Français sur cinq (18%) regarde des compétitions sportives de manière illégale. Ce piratage concerne 28% des consommateurs de football.

Malgré tout, il ne faut « pas blâmer » les consommateurs mais plutôt les « informer » car lorsqu’on est « fan de sport, on est souvent pratiquant », rappelle Xavier Spender, donc « indirectement c’est dans leur pratique quotidienne qu’ils [les consommateurs de programmes illégaux] se portent préjudice ».

Et d’ajouter : « C’est autant d’argent qui n’ira pas irriguer les clubs amateurs et professionnels. » Ces plateformes de streaming illégales génèrent des revenus via des publicités clandestines, des vols de données personnelles et bancaires ou encore en mettant en place des abonnements peu élevés pour suivre les compétitions sportives sur les plateformes.

L’autre grand perdant de ce piratage, c’est l’Etat, d’après le délégué général de l’Association pour la protection des programmes sportifs : « Le préjudice du piratage en France, estimé par l’Arcom, est d’1,5 milliard d’euros par an, ce qui représente près de 400 millions d’euros dans le budget de l’Etat. »

Pour Xavier Spender, il est temps d’agir car « ce sont des groupes mafieux qui profitent du système » et participent au « trouble de l’ordre public ». Et de conclure : « Il faut que nous puissions mettre en place des systèmes de blocage, pendant les retransmissions sportives afin de lutter contre ces pirates. »



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Cédric

Depuis 1998, je poursuis une introspection constante qui m’a conduit à analyser les mécanismes de l’information, de la manipulation et du pouvoir symbolique. Mon engagement est clair : défendre la vérité, outiller les citoyens, et sécuriser les espaces numériques. Spécialiste en analyse des médias, en enquêtes sensibles et en cybersécurité, je mets mes compétences au service de projets éducatifs et sociaux, via l’association Artia13. On me décrit comme quelqu’un de méthodique, engagé, intuitif et lucide. Je crois profondément qu’une société informée est une société plus libre.

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