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PSG-Reims : Barcola en feu, Paris sérieux, finale en bois… Coups de cœur et coups de griffe après la finale de Coupe de France

DÉCRYPTAGE – Ce qui a plu… et déplu à notre journaliste présent au Stade de France, samedi, pour la finale de Coupe de France PSG-Reims (3-0).

COUPS DE CŒUR

Barcola en confiance

On le pensait touché après avoir vu Khvicha Kvaratskhelia débarquer cet hiver et Désiré Doué éclore au fil de la saison, moins en confiance, moins entreprenant. Ça ne s’est pas vu samedi soir. Bradley Barcola s’est montré sous son meilleur jour, agressif, saignant et adroit devant la cage adverse. L’ancien Lyonnais s’est fendu d’un doublé en trois minutes (16e et 19e) pour lancer les débats et mettre le PSG sur les bons rails. Reims ne s’est jamais relevé de ce double coup de bambou (victoire 3-0). Et c’est encore lui qui est à la base du troisième but parisien. Il a vu Achraf Hakimi au deuxième poteau et l’a parfaitement servi. Le Marocain, excellent par ailleurs, a terminé le boulot en plaçant le ballon entre les jambes de Yehvann Diouf. Un match plein pour Barcola. Et un casse-tête de plus pour Luis Enrique, en vue de la composition de départ contre l’Inter Milan, samedi prochain, en finale de Ligue des champions. D’autant que Doué (2 passes décisives) a brillé aussi.

Paris sérieux

Les Parisiens avec la tête déjà à Munich ? On aurait pu le croire. Ça n’a pas été le cas. Le PSG a déroulé son jeu et s’est montré particulièrement sérieux samedi soir, ne laissant absolument aucune chance au Stade de Reims. Rassurant. «On prend chaque match au sérieux. Chaque match est important. Aujourd’hui, c’était une finale, c’est encore plus important. Ça s’est vu dès le début, l’équipe a dominé le match dans toutes les facettes du jeu. Et c’est vrai qu’on s’est bien préparé pour l’autre finale qui arrive samedi prochain», a indiqué Lucas Hernandez, entré en fin de rencontre, balayant au passage l’idée que tout est facile pour Paris. «Non. Avec le jeu qu’on propose, le pressing qu’on fait, on peut croire que c’est facile, mais ça ne l’est pas du tout. Il y a beaucoup de travail derrière, il y a beaucoup de sacrifices et ce qu’on fait sur le terrain, on le rend facile mais ce n’est pas facile du tout», promet-il.

Un titre, c’est un titre

Certes, l’ensemble de l’effectif parisien, le staff, tout le monde au club échangerait sans hésiter cette Coupe de France contre l’assurance de remporter la Ligue des champions samedi prochain. Néanmoins, un titre est un titre. Ça ne se galvaude pas. Et les Parisiens n’ont pas pris cette finale de Coupe de France à la légère. C’est le 16e sacre du Paris Saint-Germain dans cette compétition, le deuxième de suite. Et c’est d’ailleurs un nouveau doublé. En attendant le triplé samedi ? Paris et la coupe, une longue histoire.

COUPS DE GRIFFE

Reims sans solution

Les pauvres Rémois, 16es au classement de Ligue 1 à l’issue d’une saison galère, n’ont eu aucune chance dans cette rencontre. C’est évidemment dû à la qualité du champion de France, surdimensionné pour les joutes nationales. On ne peut pas s’empêcher de penser que les joueurs de Samba Diawara n’ont pas mis tous les ingrédients pour exister. Menés 2-0 à la 20e minute, ils n’ont jamais réellement espéré. Matfey Safonov a passé une soirée tranquille, très tranquille… Trop. Evidemment, le calendrier est un argument. Après le barrage aller mercredi dernier (1-1), ils recevront Metz jeudi prochain afin de conserver leur place au sein de l’élite. L’objectif majeur, c’est ça. On peut s’interroger sur le calendrier et le fait de retrouver une finale de Coupe de France entre les deux matchs de barrage L1/L2. Certes, il n’y avait que peu de chances de retrouver le 16e de Ligue 1 au Stade de France. Mais c’est arrivé. Et ça pourrait arriver encore. À méditer.

Finale en bois

Pas de suspense, un écart conséquent entre les deux équipes, 20 dernières minutes en forme de farce… La finale de la Coupe de France cuvée 2025 ne restera pas dans les annales. Même dans les tribunes, l’ambiance n’était pas folle. Les supporters parisiens sont montés dans les décibels lors des dernières minutes de la rencontre avant de communier comme il se doit avec leurs joueurs fétiches. N’empêche, pour le grand show, on repassera.

La faute aux supposés cadors

Si cette finale ne restera pas dans les annales, c’est aussi parce que les cadors supposés ont baissé pavillon très tôt dans cette 108e édition de la Coupe de France. Rappelez-vous qu’on a retrouvé une équipe de bas de tableau de Ligue 1 (Reims) et deux formations de divisions inférieures (Cannes, Dunkerque) avec le PSG en demies. Lyon, Marseille, Monaco et les autres «gros» de L1 avaient déjà pris la porte. Les acteurs majeurs du championnat de France n’ont pas respecté la Coupe de France et ainsi laissé le champ libre à un Paris-SG qui n’a pas besoin de cela. Avec un adversaire plus coriace pour lui donner la réplique, le champion de France aurait peut-être été poussé dans ses retranchements samedi soir, allez savoir. C’est bien beau de blâmer Paris et sa domination. Les autres doivent s’interroger.

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Cédric

Depuis 1998, je poursuis une introspection constante qui m’a conduit à analyser les mécanismes de l’information, de la manipulation et du pouvoir symbolique. Mon engagement est clair : défendre la vérité, outiller les citoyens, et sécuriser les espaces numériques. Spécialiste en analyse des médias, en enquêtes sensibles et en cybersécurité, je mets mes compétences au service de projets éducatifs et sociaux, via l’association Artia13. On me décrit comme quelqu’un de méthodique, engagé, intuitif et lucide. Je crois profondément qu’une société informée est une société plus libre.

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