Sa saison « enrichissante », le sacre du PSG et l’objectif 2026 avec les Bleus : Kylian Mbappé a fait le point

« Moi, je vote pour Dembélé ! ». Nul ne lui demandera évidemment de glisser un bulletin dans l’urne quand viendra l’heure du scrutin. Mais en cette fin de saison complètement dingue, au cœur de laquelle son « frangin » Ousmane s’est affirmé comme un sérieux candidat au Ballon d’or face à au Barcelonais Lamine Yamal, tous, en ce samedi matin de conférence de presse « pré-match en bois », étaient toutefois curieux de connaître la position de Kylian Mbappé sur le potentiel vainqueur d’une course dans laquelle il est distancé, mais pas pour autant écarté.

Loyal envers son acolyte et sa saison venue d’ailleurs (4 titres dont une Ligue des champions et 33 buts), l’attaquant du Real Madrid a néanmoins nuancé ses propos et pris soin de rappeler qu’il pouvait, lui aussi, demeurer un lauréat crédible. « Il y a des joueurs dont on ne parlait pas et qui ont gagné. Le Ballon d’Or, c’est en septembre, et il se passera beaucoup de choses d’ici là », a-t-il ainsi rappelé en référence, notamment, à cette première Coupe du monde des clubs qui pourrait bouleverser la hiérarchie dans les prochaines semaines.

2026 en ligne de mire

Un équilibre subtil entre camaraderie, politique et affirmation de soi, Kylian Mbappé ne s’est pas loupé, vendredi midi, pour son passage face aux micros dans les entrailles de la Mercedes-Benz-Arena de Stuttgart. À la veille de l’affrontement face à l’Allemagne, avant la petite « petite finale » de Ligue des nations, le capitaine des Bleus a eu l’occasion de revenir sur tous les sujets qui auraient pu le contrarier ces dernières heures face à l’Espagne, ces derniers jours à l’Allianz Arena de Munich, ou encore ces dernières semaines avec le Real Madrid.

« Pas d’amertume » avec le PSG

Pas le genre du bonhomme, de toute manière, de noircir le tableau même lorsqu’il s’agit d’évoquer les sujets qui potentiellement fâchent, comme cette saison décevante à titre collectif avec Madrid et cette victoire en Ligue des champions du PSG, son ancien club, dans lesquelles certains voient planer l’ombre de son influence négative sur un cadre collectif. « On n’a pas gagné de titres majeurs », a-t-il concédé. « Mais la saison a été très enrichissante. Je suis un peu plus dans l’œil du cyclone, j’ai toujours aimé », a-t-il assuré en rappelant qu’il avait aussi « su inverser pas mal de tendances. »

« Aucune amertume » non plus d’avoir quitté ce PSG qui allait décrocher sans lui cette première Ligue des champions puisqu’il était « arrivé au bout du chemin. » « C’est le destin qui fait que ça devait se faire sans moi », a-t-il insisté après avoir révélé avoir suivi la finale de Marrakech, en compagnie de certains membres de sa famille. « J’étais content, je pense qu’ils le méritent », a-t-il poursuivi. « Si on parle purement terrain, c’était la meilleure équipe d’Europe. »

Une façon de dire que, d’un côté comme de l’autre, la page est définitivement tournée et que si les destins de chacun doivent de nouveau se croiser, cela ne se fera que dans des camps opposés. En attendant, le capitaine des Bleus devra trouver les mots, ce dimanche en début d’après-midi, pour que ce match pour la troisième place de Ligue des nations ne demeure pas dans les esprits de chacun pour de mauvaises raisons, comme cela a été le cas jeudi soir, avec les cinq buts concédés face à l’Espagne.