Stade, budget, effectif… : comment le FC Fleury se prépare au défi du National
Une si longue attente. Après onze années de batailles en National 2 (quatrième division), le FC Fleury a enfin accompli son objectif le mois dernier. Celui d’accéder au National pour la première fois de son histoire. Une joie immense pour l’ensemble du club essonnien qui s’accompagne aussi de quelques interrogations.
Comment une aussi petite ville d’environ 14 000 habitants va pouvoir exister dans un championnat de plus en plus concurrentiel depuis quelques années ? Cette saison, les adversaires s’appelaient Biesheim, FC 93 Bobigny, Feignies-Aulnoye, Furiani, Haguenau… Changement de décor à partir d’août avec Caen, Sochaux, Dijon, Valenciennes, Martigues, Rouen…
Des formations passées par la Ligue 1, dont plusieurs ont conservé un statut pro. Sur les 18 équipes engagées en National, seuls Aubagne et les deux autres Franciliens, le FC Versailles et le Paris 13 Atletico, n’ont jamais connu ni la Ligue 1 ni la Ligue 2.
« Avoir notre section féminine en Première Ligue Arkema (depuis 2017) nous aide car nous avons un cahier des charges fixé par la FFF avec un niveau d’exigence sur lequel on a été obligé de se calquer », déclare Pascal Bovis, le président de Fleury depuis 37 ans. À l’instar des féminines, les garçons disputeront cette saison leur match à la maison au stade Robert-Bobin de Bondoufle, sur une pelouse, et non au stade Walter Felder, sur un terrain synthétique, comme les précédentes saisons.
La gratuité, sur le modèle du Paris FC
« On a décidé de jouer à Bobin car il faut avoir un niveau d’accueil plus important, estime le président essonnien qui est en réflexion sur la politique tarifaire à mener pour cette saison historique en National. Je trouve que le Paris FC (promu en Ligue 1) a donné un bon exemple avec la gratuité de l’entrée au stade (depuis près de deux saisons en L2). Je pense qu’on va le faire sur certaines rencontres. On veut créer un public. Jouer avec plus de monde, c’est mieux mais il faut un spectacle. »
Pour laisser trois équipes derrière lui au classement et assurer le maintien, le FC Fleury ne souhaite pas bouleverser son effectif. La confiance est donnée à une équipe qui a survolé son championnat et failli éliminer Amiens (L2) au 7e tour de la Coupe de France (battue à l’issue de la séance des tirs au but).
Six joueurs sur l’effectif de 24 sont partis et vont être remplacés. « On fait confiance à notre groupe, nous allons essayer de prendre une ou deux pointures sur des postes identifiés. Mais faut-il encore les trouver ou qu’ils viennent ?, s’interroge Pascal Bovis. Nous souhaitons améliorer nos structures et notamment le secteur médical. On avait un médecin à mi-temps, on en a un désormais à plein temps. Un deuxième kinésithérapeute va également nous rejoindre. »
Si le club va subir une baisse de subvention du conseil départemental de 160 000 à 100 000€, le budget sera le même que cette saison à hauteur de 5 millions d’euros. Les sections masculine et féminine disposent de 2,1 millions d’euros chacune et la part pour le centre de formation s’élève, elle, à 800 000€.
« On a renforcé notre pôle commercial et on refait notre site Internet pour pouvoir vendre des maillots en ligne, indique le président essonnien. On sait qu’on devra être performant tout de suite. Il faudra être solidaire, humble, garder notre culture du jeu et faire tout plus et mieux. Si on obtient le maintien, on sera très content. »
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