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Stade Matmut Atlantique de Bordeaux : divorce à l’amiable avec SBA, la Métropole seule maître à bord

La paix des braves a été signée avec SBA qui, jusqu’ici, exploitait, à perte, le plus grand des stades bordelais (42 000 places). Avant d’écrire le nouveau chapitre à compter du 1er août, il s’agissait de clore les précédents. Un roman à suspense ou se mêlent politique, grands projets, économie, majors du BTP et sport business. Un modèle qui s’est imperturbablement délité.

Baiser de la mort

Les conditions d’exploitation du Matmut Atlantique sont au cœur d’un bras de fer opposant l’exploitant SBA et Bordeaux Métropole, dans le cadre du partenariat public privé (PPP) ayant concouru à sa construction pour l’Euro 2016. Structurellement déficitaire, la filiale de Vinci Fayat n’est jamais parvenue à dégager un modèle économique (21 millions d’euros de pertes cumulées depuis sa mise en service). Et puis, la descente aux enfers des Girondins de Bordeaux est venue donner le baiser de la mort au montage.

Les équipes de la collectivité et celles de SBA, dont neuf salariés seront repris, travaillent ensemble pour préparer la suite

Comment en sortir ? C’est la grande affaire qui a animé, à bas bruit, et pas que, le mandat entamé en 2020. Une conciliation engagée en 2023, est restée sans effet. Une seconde, sous l’égide du tribunal de commerce de Nanterre a permis de faire sortir la fumée blanche. SBA et la collectivité, se séparent à l’amiable. Ni l’un ni l’autre n’avaient intérêt à poursuivre leur contentieux. D’où cet accord. Pour en devenir pleinement propriétaire, la Métropole va devoir débourser 82 millions d’euros. Une charge qui figurait dans le PPP. Celui-ci n’existant plus, le crédit consenti par les banques a été reconduit et court jusqu’en 2043.

Régie publique

SBA et la collectivité ont décidé de casser le PPP à l’amiable, sans contentieux ni indemnité. La Métropole va découvrir un métier qu’elle n’avait pas en magasin : exploitant de stade. Sous la forme d’une régie publique. Cela fait des semaines que les équipes de la collectivité et celles de SBA, dont neuf salariés seront repris, travaillent ensemble pour préparer la suite.

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Cédric

Depuis 1998, je poursuis une introspection constante qui m’a conduit à analyser les mécanismes de l’information, de la manipulation et du pouvoir symbolique. Mon engagement est clair : défendre la vérité, outiller les citoyens, et sécuriser les espaces numériques. Spécialiste en analyse des médias, en enquêtes sensibles et en cybersécurité, je mets mes compétences au service de projets éducatifs et sociaux, via l’association Artia13. On me décrit comme quelqu’un de méthodique, engagé, intuitif et lucide. Je crois profondément qu’une société informée est une société plus libre.

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