Stéphane Le Mignan (Metz) : « Reims est une équipe très supérieure à ce que l’on voit en Ligue 2 »

Mercredi soir (20h), le Stade Saint-Symphorien accueillera le match aller des barrages entre le FC Metz, 4e de Ligue 2, et le Stade de Reims, 16e de Ligue 1. Un rendez-vous tendu, crucial pour l’avenir de deux clubs aux dynamiques opposées. Et pour Stéphane Le Mignan, l’entraîneur messin, il faudra réaliser un « exploit » pour déjouer les pronostics. En conférence de presse, Le Mignan n’a pas masqué le défi qui attend ses joueurs. « Reims est une équipe très supérieure à ce que l’on voit en Ligue 2 », tranche-t-il. Malgré une fin de saison chaotique – trois défaites de rang, et une 16e place punitive dans les arrêts de jeu suite à un penalty havrais à la 99e minute – le technicien lorrain se méfie du piège de l’apparence.

« Leur classement est le fruit de circonstances. Ce n’est pas une équipe qui a lutté pour le maintien toute l’année. Ils ont gagné à Lens il y a peu, ils jouaient encore l’Europe il n’y a pas si longtemps. Ce sera difficile, ils voudront prouver qu’ils n’avaient pas à être là. » Si Reims a basculé en mode barrage à la dernière minute, Metz s’y prépare depuis plusieurs semaines. Un mal pour un bien ? Peut-être. « On a su assez tôt qu’on devrait emprunter une autre route que la montée directe. Il y a eu un contre-coup après Caen, puis on a pu se projeter, préparer mentalement et physiquement ces matches. » L’expérience de la saison passée, conclue par une double désillusion contre Saint-Étienne (1-2, 2-2 a.p.), a laissé des traces.

Bodart absent

Mais elle peut aussi servir de moteur. Metz sait que sur une double confrontation, face à une formation de l’élite, la moindre erreur se paie cash. « Sur un match, ça peut se jouer sur un temps faible. Sur deux, il faut être au top du début à la fin. » Le Mignan refuse de jouer à se faire peur, mais il est lucide. « Je crois beaucoup à l’écart de niveau entre les deux divisions, notamment athlétique, technique, tactique. À nous de hisser largement notre niveau. On est outsiders, à nous de renverser ce statut. » Sans Arnaud Bodart et Joël Asoro, Metz comptera sur Cheikh Sabaly, auteur de 15 buts cette saison, pour faire basculer la rencontre. De son côté, Reims, en panne offensive avec seulement deux buts sur les cinq derniers matches, devra gérer un double défi : les barrages, et une finale de Coupe de France contre le PSG samedi soir.