Vidéo. Girondins de Bordeaux : Gérard Lopez, la chasse à l’homme des North Gate dans les rues de Bordeaux

Ils ont d’abord surveillé les trois sorties du tribunal de commerce (place de la Bourse, place Gabriel et rue Saint-Rémi), se divisant en plusieurs groupes, pour être sûrs de tomber nez à nez avec lui pour lui mettre la pression. Une quinzaine de policiers était mobilisée, gardant les entrées et observant à distance le déplacement des supporteurs. Pendant que Gérard Lopez présentait son plan de continuation à l’intérieur du tribunal entre 16 h 15 et 18 heures, les North Gate ont déployé plusieurs des grandes bâches « Lopez dégage » sur la place de la Bourse.

Jeu du chat et de la souris

Après deux heures d’attente, le jeu du chat et de la souris était lancé, dès sa sortie de la salle d’audience. Scindés en plusieurs groupes, les NGB ont d’abord tenté de bloquer chaque sortie du parking sous-terrain, ayant eu vent que le président ne sortira pas à pied mais en voiture. Ils ont finalement couru de la place Gabriel jusqu’à la rue Saint-Rémi, espérant le trouver là. Mais ils sont tombés sur une patrouille de police armée de boucliers. Ils ont alors cavalé en groupe jusqu’à la place de la Comédie en remontant le cours du Chapeau-Rouge.

Pensant que Gérard Lopez s’était réfugié dans l’Intercontinental Grand-Hôtel, ils l’ont traqué jusque dans le hall du prestigieux hôtel bordelais. Mais il n’était pas là. Tout cela devant le regard interloqué et ahuris des passants, en plein centre-ville de Bordeaux. Rassemblés à la place de la Comédie, ils ont proféré des chants « Lopez ! Lopez ! On t’enc*** », à plusieurs reprises, tournés vers les balcons de l’Intercontinental, devant des clients médusés.

Tensions rares à Bordeaux

Les renforts de police sont rapidement arrivés sur place, bouclant le périmètre, prêts à gazer la place s’il le fallait. Ils ont finalement lancé une grenade de désencerclement (assourdissante), avant que les supporteurs ne repartent tous en groupe. Rarement les tensions entre des supporteurs et la direction ne sont arrivées jusque-là dans l’histoire du club. Que se serait-il passé si l’homme d’affaires luxembourgeois s’était retrouvé nez à nez avec le groupe ? Selon nos informations, Gérard Lopez n’était même pas à l’Intercontinental au moment des chants, mais dans un autre hôtel de la ville.